C’est une très bonne nouvelle pour les voyagistes. Le ministère français des Affaires étrangères a levé samedi ses restrictions de voyages sur des villes côtières tunisiennes, ainsi que sur l’île de Djerba. Les autorités françaises continuent tout de même de déconseiller aux voyageurs de se rendre dans l’intérieur du pays, indique le site Internet du ministère des Affaires étrangères.
Les voyageurs sont toutefois invités à "faire preuve de vigilance quand ils quittent leur hôtel, et il convient en tout état de cause d’adopter la plus grande réserve, d’éviter de se mêler à toute forme de rassemblement et de respecter le couvre-feu instauré sur l’ensemble du territoire de minuit à 4 heures".
Les tour-opérateurs "satisfaits"
Les voyagistes ont exprimé leur satisfaction après cette levée des restrictions par le ministère des Affaires étrangères. "C'est un sentiment de grande satisfaction. Nos demandes ont été entendues", a expliqué à René-Marc Chikli, président de l'Association des tour-opérateurs français (Ceto).
Les acteurs du tourisme et de l'aérien ont multiplié ces derniers temps les initiatives auprès du ministère français des Affaires étrangères et des autorités tunisiennes pour rouvrir au moins partiellement la destination.
Une chute du tourisme
La suspension des départs des vacanciers français avait été prolongée jeudi soir jusqu'au 18 février inclus, faute d'allègement des recommandations du Quai d'Orsay. Cette mesure va "permettre de préparer très rapidement les départs vers les zones balnéaires de Monastir, Djerba ou encore Hammamet. On peut sauver encore une grande partie du printemps et se repositionner sur l'été", a ajouté René-Mark Chikli.
Les voyagistes, qui ont enregistré une chute vertigineuse des réservations vers la Tunisie, craignent une désaffection à plus long terme des Français pour la destination. La Tunisie est habituellement l'une de leurs destinations favorites, avec 1,4 million de vacanciers qui s'y sont rendus l'an dernier. Le ministre tunisien du Tourisme, Mahdi Houas, a déclaré qu'en raison des troubles, le mois de janvier avait enregistré une baisse de 40% des recettes touristiques par rapport à la même période en 2009.