Le Premier ministre tunisien Béji Caïd Essebsi a dénoncé mardi "les débordements inacceptables" commis par certains citoyens.
"Les manifestations de protestations et les sit-in quotidiens entravent le travail du gouvernement qui essaye de penser à des programmes encourageant les investisseurs étrangers", a averti le Premier ministre lors d'une conférence de presse. "Les routes ont été bloquées 111 fois par des protestataires et avec des comportements pareils nous hypothéquons l'avenir", a-t-il souligné citant comme autres exemples regrettables la prière dans les rues et les tentatives d'immigration clandestine vers l'Europe.
Selon le Premier ministre, "si la France a décidé de suspendre provisoirement l'accord Schengen, c'est à cause de nous!".
Paris avait annoncé réfléchir à un renforcement de la clause de suspension provisoire de Schengen, accord de libre circulation des personnes en Europe, face à l'afflux de migrants venus de Tunisie et de Libye, via l'Italie, jugeant la gouvernance de cet accord actuellement "défaillante".