L'instance indépendante tunisienne chargée du secteur des médias (INRIC) a mis en garde samedi contre toute éventuelle privatisation des médias publics, s'inquiétant de "déclarations de plus en plus insistantes" de certains dirigeants du parti islamiste Ennahda.
"Les pays démocratiques ne cèdent pas leurs médias audiovisuels publics au capital privé", écrit l'INRIC, l'instance nationale pour la réforme de l'Information et de la communication, créée après la révolution pour piloter la réforme du secteur.
Evoquant de "graves déclarations, de plus en plus insistantes", l'INRIC cite notamment un entretien accordé mi-avril à des quotidiens qatari et omanais par le chef du parti Ennahda, Rached Ghannouchi, dans lequel il évoque la possibilité de "prendre des mesures radicales dans le domaine de l'information dont, éventuellement, la privatisation des médias publics".