Plusieurs milliers de personnes ont manifesté samedi à Tunis pour "la défense des libertés" suite à une série d'incidents impliquant des radicaux de la mouvance salafiste, a constaté une journaliste de l'AFP.
Drapeaux tunisiens omniprésents, hymne national chanté à tue-tête, les manifestants étaient venus à l'appel de partis d'opposition et d'associations pour dire leur "inquiétude" vis à vis de récentes manifestations intégristes et dénoncer "la passivité" du gouvernement.
Enseignants, artistes, militants de gauche, venus en famille ou entre amis, ils ont notamment défilé sur l'avenue Bourguiba, symbole de la contestation depuis la chute du régime de Ben Ali. "Nous sommes là pour élever la voix face aux agressions dont ont été victimes des journalistes, des militants, des universitaires, et pour dire au gouvernement que les libertés chèrement conquises par les Tunisiens ne doivent pas être remises en question", a déclaré à l'AFP Ahmed Nejib Chebbi, fondateur du Parti démocrate progressiste (PDP).