L'opposition et les islamistes tunisiens au pouvoir peinent à s'accorder sur le nom du futur Premier ministre indépendant qui doit être annoncé samedi et aura la lourde tâche de sortir le pays d'une crise politique nourrie par les violences jihadistes.
Le syndicat UGTT, principal médiateur de la crise, a annoncé dans la nuit de vendredi à samedi que la classe politique avait décidé de créer une nouvelle commission de négociations pour tenter de départager les candidats en lice. Elle est composée du secrétaire général du syndicat, Houcine Abassi, du président de l'Assemblée nationale constituante (ANC), Mustapha Ben Jaafar, du chef du parti islamiste Ennahda, Rached Ghannouchi, des opposants Béji Caïd Essebsi, Ahmed Nejib Chebbi, Ahmed Ibrahim, Hamma Hammami et de Kamel Morjane, un ancien ministre du régime déchu de Zine El Abidine Ben Ali.
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Selon des représentants des partis politiques cités dans les médias tunisiens, les négociateurs n'ont pas réussi à départager deux candidats: Mohamed Ennaceur, 79 ans, et Ahmed Mestiri, 88 ans, des vétérans de la vie politique qui ont été ministres du premier président et père de l'indépendance, Habib Bourguiba. Selon la presse, Ennahda et son allié laïque de gauche Ettakatol soutiennent M. Mestiri, tandis que l'essentiel de l'opposition s'est rangée derrière M. Ennaceur.
Le dialogue national entamé il y a une semaine doit déboucher sur la nomination de la personnalité qui devra succéder au Premier ministre islamiste Ali Larayedh et conduire la Tunisie vers des élections. Sa démission formelle ne doit d'ailleurs pas intervenir avant la mi-novembre.