Le chef du principal parti islamiste tunisien a nié mardi toute responsabilité dans la vague de violences qui a secoué la capitale et plusieurs autres villes ces derniers jours. Les violences, attribuées par le gouvernement à de jeunes islamistes, ont provoqué la mort d'un adolescent et ébranlé la Tunisie, six mois après le soulèvement populaire qui a renversé le président Zine ben Ali.
Rached Ghannouchi, chef du parti islamiste Ennahda, a assuré que son parti n'avait pas appelé aux manifestations, dont celle de vendredi à Tunis, où la police a provoqué la colère de jeunes musulmans en tirant des grenades lacrymogènes dans une mosquée. Le Premier ministre, Beji Caid Sebsi, a accusé lundi des partis religieux extrémistes d'être à l'origine des violences, sans toutefois citer aucun parti nommément.