Les manifestations en Turquie ont mis en lumière la contestation d'un peuple à l'égard de ses dirigeants, mais aussi la violence de la police turc, qui n'hésite pas à employer la manière forte pour déloger les manifestants. Ce qui est moins connu, en revanche, c'est la détresse de ces forces de police. Comme l'indique un reportage d'une envoyée spéciale du Point.fr, depuis six mois, il y aurait eu vingt et un suicides de policiers. Et ceux qui tentent de se lier en syndicat risquent perdre leur emploi.
"Il n'y a pas eu une ligne à ce sujet dans les journaux. Le gouvernement, lui, fait la sourde oreille devant les demandes du syndicat de créer une cellule de soutien psychologique. Paradoxalement, les revendications du syndicat de police ne sont pas si éloignées de celles des manifestants. Ils luttent pour plus de liberté d'expression, de reconnaissance et pour le respect des droits de l'homme", écrit le site de l'hebdomadaire. Et de poursuivre, citant l'un des policiers officieusement syndiqués : "il y a eu des dérapages individuels de policiers durant les protestations et les fautifs doivent être blâmés. [...] Mais ils n'ont fait qu'appliquer les ordres des supérieurs et ont riposté aux attaques pour se défendre".