Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, confronté à une vive contestation populaire, a estimé lundi, au premier jour d'une tournée au Maghreb, que la situation était "en train de se calmer" dans son pays. "La situation est en train de se calmer. (...) A mon retour de cette visite (au Maghreb, ndlr), les problèmes seront réglés", a affirmé lors d'une conférence de presse M. Erdogan, selon une traduction de ses propos tenus en turc.
Le chef du gouvernement, qui est arrivé au Maroc en début d'après-midi, a par ailleurs accusé ses opposants de vouloir instrumentaliser la contestation. "Au début, le problème des arbres a provoqué les événements. Mais ensuite les manifestants ont été poussés par des gens qui n'ont pas gagné les élections", a-t-il avancé. "Le parti républicain (du peuple) et d'autres sont parties prenantes dans ces événements", a ajouté M. Erdogan.
Interrogé sur les propos plus conciliants du président Abdullah Gül, Recep Tayyip Erdogan s'est montré inflexible: "Je ne sais pas ce qu'a dit le président, mais pour moi la démocratie vient des urnes", a-t-il déclaré. M. Gül avait jugé qu'"une démocratie ne signifie pas seulement (une victoire) aux élections". "Il est tout à fait naturel d'exprimer des opinions différentes (...) par des manifestations pacifiques", avait-il proclamé.