Typhon Haiyan : "Des corps tout au long du chemin"

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et Arthur Helmbacher , modifié à
TÉMOIGNAGES - Emmanuel se trouvait dans la ville de Tacloban quand le typhon s'est abattu sur les Philippines.

"Les fenêtres et les portes de l'hôtel cédaient une à une", raconte Emmanuel, un humanitaire français en mission humanitaire aux Philippines avec l'association Enfants du Mékong. "On a dû monter au premier étage, puis au deuxième", explique-t-il au micro d'Europe 1. Emmanuel se trouvait à Tacloban, la ville la plus touchée par le typhon Haiyan.

"On a essayé de se cacher, mais l'eau montait jusqu'à 2m50 puis 3 mètres dans la rue", ajoute le Français, qui souligne avoir eu de la chance puisque peu de temps après avoir quitté l'hôtel où il s'était réfugié, "le troisième étage s'est effondré".Emmanuel s'est ensuite dirigé vers l'aéroport de Tacloban, "où on a malheureusement vu une cinquantaine de corps tout au long du chemin", précise-t-il, confiant réaliser combien il a eu de la chance.

Anna, elle, n'a plus de nouvelles de sa famille depuis vendredi matin, avant que le typhon ne touche la zone. "Plus aucun réseau de communication ne marche, il n'y a plus d'électricité dans mon village natal", explique la jeune femme, depuis Manille, sur Europe 1. "C'est un endroit reculé, personne n'a pu y accéder depuis le passage du typhon. Je ne dors plus depuis vendredi. Je suis très inquiète", confie-t-elle. "Lorsque j'ai eu mes parents au téléphone vendredi, le vent soufflait déjà très fort et la maison du voisin avait déjà été abîmée", ajoute-t-elle.

De nombreuses zones sont injoignables et le nombre de victimes est très incertains, mais les ONG parlent de plus de 10.000 morts.

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