Les pays membres de l'Union européenne ont accepté mardi de relancer les discussions d'adhésion avec la Turquie mais ont repoussé d'au moins quatre mois l'ouverture effective d'un nouveau chapitre de la négociation, a-t-on appris de sources diplomatiques européennes.
Ce report était souhaité par l'Allemagne pour marquer la désapprobation des Vingt-Sept face à la répression du mouvement de contestation en Turquie. L'intervention des forces de police le 31 mai dans le parc Gezi, à Istanbul, s'est soldée par quatre morts, dont un policier, et environ 7.500 blessés. Initialement, l'UE envisageait d'ouvrir ce mercredi, et pour la première fois depuis 2010, un nouveau chapitre des négociations d'adhésion de la Turquie.
A Ankara, le ministre turc des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu, a jugé pour sa part qu'il ne voyait aucun obstacle à l'ouverture de ce nouveau pan des négociations avec l'UE, dont il attend, a-t-il dit, une "issue positive".