L'Ukraine craignait samedi une intervention militaire russe sous prétexte d'une opération humanitaire dans l'est de son territoire, où les combats à l'arme lourde faisaient rage dans des zones densément peuplées comme le principal bastion rebelle, Donetsk. A l'issue d'une semaine marquée par une nouvelle escalade des tensions internationales, Kiev multiplie les signaux d'alarme concernant une possible entrée des troupes russes au moment où son offensive est dans une phase décisive. Signe de l'intensification des combats dans l'Est, les bilans quotidiens publiés par l'armée s'alourdissent ces derniers jours: 13 soldats ont été tués en 24h, a indiqué un porte-parole militaire à Kiev, après 15 vendredi.
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Donetsk, la plus grande ville du bassin minier du Donbass (un million d'habitants avant les hostilités) s'est réveillée une nouvelle fois au son des tirs de mortier et les explosions retentissaient à intervalle régulier dans la journée. Selon la mairie, un obus est tombé sur un immeuble dans le sud-ouest de la ville, tuant un civil. Dans le quartier Kyivski, cette fois dans le nord-ouest, une équipe de l'AFP a vu une ligne électrique mise à terre par la chute d'un arbre devant un immeuble de cinq étages aux fenêtres brisées. "Ce sont les autorités ukrainiennes qui tirent sur la République de Donetsk (proclamée par les rebelles, ndlr) depuis l'aéroport", a accusé un habitant du quartier.
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