L'INFO. Au moins 17 soldats ukrainiens ont été tués dans des attaques menées par des séparatistes prorusses, jeudi. Depuis le début de l'opération en avril, c'est la journée la plus sanglante pour l'armée qui cherche à reprendre le contrôle de l'est du pays.
Des morts dans la région de Donetsk. Ces attaques, qui ont également fait une quarantaine de blessés dans les régions de Lougansk et de Donetsk, interviennent à trois jours d'une présidentielle cruciale pour l'avenir du pays. Selon des premières informations, 16 soldats ukrainiens ont été tués et 36 blessés dans des combats près de Volnovaha, dans la région de Donetsk, a déclaré Bogdan Senk, porte-parole du ministère de la Défense.
Dans une autre attaque, près de Roubijne, dans la région de Lougansk, un soldat a été tué et deux autres blessés lorsque des "terroristes", le terme utilisé par les autorités de Kiev pour désigner les séparatistes armés, ont ouvert le feu sur un convoi militaire.
L'attaque près de Volnovaha s'est produite dans la nuit à un barrage de contrôle tenu par l'armée ukrainienne. Toujours selon le ministère de la Défense, les séparatistes ont attaqué à coups de mortiers et de grenades, faisant exploser un véhicule.
Une accalmie de courte durée. Depuis plusieurs jours, le "front de l'Est" connaissait une accalmie après les violences du début de la semaine quand un soldat ukrainien avait été tué. Selon l'ONU, au moins 127 personnes, militaires ukrainiens, séparatistes pro-russes, civils, sont mortes dans les "violents affrontements" entre le 13 avril et le 16 mai.
Mercredi, le président par intérim Olexandre Tourtchinov, accompagné par les ministres de l'Intérieur et de la Défense, s'était rendu pour la première fois près de Slaviansk, un des bastions rebelles de l'Est, encerclé par l'armée. Les habitants de l'Est "commencent à comprendre que les terroristes séparatistes mènent la région à un gouffre", avait affirmé M. Tourtchinov.
Des élections présidentielles qui s'annoncent difficiles. Pour assurer le bon déroulement du scrutin de dimanche, Kiev a annoncé le déploiement de 55.000 policiers et 20.000 volontaires. Les séparatistes de Lougansk et de Donetsk ont en effet promis d'empêcher le déroulement du scrutin dans l'Est, où près de 2 millions d'électeurs pourraient avoir des difficultés à voter.
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