Barack Obama hausse le ton. Le président américain a prévenu qu'il allait dévoiler lundi de nouvelle sanctions visant Moscou pour son rôle dans la crise en Ukraine. Sur le terrain, la situation demeure tendue, après la libération dimanche de l'un des observateurs de l'OSCE, un Suédois qui était retenu depuis vendredi dans la ville de Slaviansk, dans l'est du pays. Les autres observateurs de l'OSCE sont quand à eux toujours détenus.
Il souffre de diabète. Retenu depuis vendredi avec 12 autres collègues, l'homme a été relâché dimanche pour des raisons médicales, a annoncé une porte-parole des séparatistes pro-Russes. "Il souffre d'une forme légère de diabète, aussi avons-nous décidé de le laisser partir", a expliqué Stella Korocheva à la presse. Les autres observateurs sont toujours détenus lundi et considérés tantôt comme des prisonniers de guerre, tantôt comme des "invités". Le maire autoproclamé de la ville, lui, les accuse d'être des espions de l'Otan.
Nouvelles sanctions en vue. Par ailleurs, le G7, qui regroupe les pays les plus industrialisés, s'est engagé dans la nuit de vendredi à samedi à imposer de nouvelles sanctions contre la Russie dans la crise ukrainienne. Barack Obama a assuré que ces sanctions, annoncées lundi, viseraient des individus, des entreprises et des importations russes de matériel militaire de pointe. Côté européen, les diplomates des 28 doivent se rencontrer lundi.
Quelles sanctions ? Les Occidentaux pressent depuis un certain temps Vladimir Poutine de faire un choix : l'escalade ou l'apaisement. Le chef de la diplomatie américaine, John Kerry, a, lui, déjà prévenu : "la Russie va le payer cher". La menace ? Des représailles économiques. Car à Paris, on assure que la grande crainte de Moscou est d'être dévalué sur les marchés. La plupart des capitales européennes pensent que l'accord passé la semaine dernière à Genève pour une "désescalade" ne sera pas appliqué, et que les milices pro-russes dans l'est ne rendront jamais les armes. Une peur relayée par le Premier ministre ukrainien, qui a accusé Moscou de vouloir "lancer une troisième guerre mondiale".
Empêcher une invasion. La priorité reste d'empêcher une invasion. Quarante-mille soldats sont actuellement massés le long de la frontière ukrainienne, et n'attendent que l'ordre ultime du Kremlin. Selon le Pentagone, des avions russes sont entrés dans l'espace aérien ukrainien "à plusieurs reprises" pendant le week-end. Face au risque d'invasion, certains diplomates estiment que plusieurs chefs d’États européens pourraient demander non plus un entretien téléphonique, mais un face à face avec Vladimir Poutine. Le but : lui signifier, droit dans les yeux, tout ce qu'il aurait à perdre à envahir l'Ukraine.
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