L'INFO. Quatre observateurs de l'OSCE enlevés le 26 mai par des rebelles prorusses ont été libérés jeudi dans l'est de l'Ukraine, à quelques heures de l'expiration vendredi d'une trêve fragile et de la signature redoutée par Moscou d'un accord commercial entre Kiev et l'Union européenne.
"Un Estonien, si je ne me trompe pas". Les quatre observateurs sont arrivés dans la nuit de jeudi à vendredi dans un hôtel de Donetsk, place forte des pro-russes dans l'est de l'Ukraine. "Ils ont été libérés sans condition. Il s'agit d'un Danois, d'un Turc, d'un Suisse et si je ne me trompe pas, d'un Estonien", a déclaré le "Premier ministre" de la "République de Donetsk" autoproclamée par les séparatistes, Alexandre Borodaï.
Poutine "prêt à faire la paix". De son côté, le président ukrainien Petro Porochenko s'est dit prêt à conclure un accord de paix avec son homologue russe Vladimir Poutine pour mettre fin à une insurrection séparatiste dans l'est de l'Ukraine, avant l'expiration de la trêve fixée à 19h vendredi. "Je suis prêt à faire la paix avec tout le monde", a déclaré le président en réponse à une question sur la possibilité d'un accord de paix avec l'homme fort du Kremlin, dans un entretien à la chaîne de télévision américaine CNN.
Des représentants de Kiev et des responsables séparatistes ont poursuivi une 3e série de négociations indirectes à Donetsk qui pourraient aboutir à une prolongation de la trêve, mais les combats (plus de 400 morts depuis avril) se sont poursuivis ces derniers jours dans le bassin industriel russophone du Donbass.
La Russie doit montrer de la bonne volonté. En plein centre-ville, environ 200 insurgés armés ont attaqué une caserne d'une unité de la Garde nationale ukrainienne après avoir lancé un ultimatum aux troupes pour se rendre. "Il est crucial que la Russie montre dans les prochaines heures qu'elle travaille au désarmement des séparatistes, qu'elle les encourage à désarmer, qu'elle les appelle à déposer les armes et à participer à un processus légitime", a asséné le secrétaire d'Etat américain John Kerry à l'issue d'un entretien à Paris avec son homologue français Laurent Fabius.
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