L'INFO. Ce geste d'apaisement suffira-t-il à éteindre la colère ? Le président ukrainien Viktor Ianoukovitch a promulgué vendredi une loi sur l'amnistie des manifestants interpellés, ainsi que l'abrogation d'amendements adoptés en janvier qui réprimaient de facto presque toute forme de manifestation. Votés cette semaine, ces textes sont censés constituer des concessions à l'opposition.
Une loi assortie d'une condition... Le texte sur l'amnistie a été voté mercredi par la majorité favorable au chef de l’État au Parlement, mais assorti de l'exigence de l'évacuation dans les 15 jours des lieux publics et des bâtiments administratifs occupés, ce que l'opposition a refusé. L'opposition exigeait l'amnistie, devenue un point crucial en vue d'un règlement de la crise politique. Mais elle ne l'a pas votée au Parlement, en raison des conditions posées à son application.
... Et d'une exception. La loi précise que doivent être évacuées rues et places, "à l'exception de celles sur lesquelles des actions pacifiques se déroulent". Ce qui exclut a priori la Place de l'Indépendance à Kiev, connue sous le nom de Maïdan, lieu symbolique et névralgique de la contestation, occupé nuit et jour.
Les lois anti-manifestations abrogées. Autre concession significative, le Parlement avait abrogé mardi à la quasi-unanimité les lois du 16 janvier qui réprimaient presque toute forme de manifestation. Elles avaient été fermement dénoncées par les Occidentaux et avaient entraîné la radicalisation des contestataires.
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