INTERVIEW. A l'Est de l'Ukraine, des miliciens, soupçonnés d'obéir à Moscou, prennent doucement le contrôle de plusieurs villes et de bâtiments officiels. Alexey Pushkov, président de la commission des Affaires étrangères de la Douma, le Parlement russe, affirme que Moscou n'a pas "l'intention de franchir la frontière ukrainienne".
Ukraine-Québec, même combat. Selon le député russe, Vladimir Poutine souhaite simplement que les "14 millions de Russes qui habitent dans l'Est aient les droits qu'ils réclament", à savoir une "fédéralisation de l'Ukraine" (ce qui correspond à la volonté de Moscou, ndlr.), notamment "dans le domaine de la langue et de l'éducation", explique Alexey Pushkov. La Russie veut des garanties sur une "Ukraine où les gens seraient sains et saufs et où les ultra-nationalistes ne présentent pas une menace", indique-t-il.
Alexey Pushkov pousse même jusqu'à faire le parallèle avec le général de Gaulle, qui "voulait un Québec avec des droits, un Québec libre".
Selon lui, le seul moyen de faire avancer les négociations est que l'Occident "reconnaissent les revendications [de la population] qui sont raisonnables". "Si un dialogue sérieux s'enclenche, je pense que la Russie pourrait lui apporter son soutien", a ajouté Alexey Pushkov.
Pour l'instant, l'Europe et les Etats-Unis réfléchissent à un nouveau jeu de sanctions contre la Russie. Mais Moscou semble en faire peut de cas :" Personne n'est heureux d'être l'objet de sanctions, mais elles ne vont rien changer", conclut Alexey Pushkov.
Alexey Pushkov : "Si un dialogue sérieux...par Europe1fr