"Rage et indignation". Daniel Cohen-Bendit ne cache pas sa colère mercredi matin. Alors que la nuit à Kiev a été marquée par des affrontements d’une rare violence entre manifestants et forces de l’ordre, l’éditorialiste d’Europe 1 a dénoncé un "massacre" annoncé de longue date.
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C'est un "nettoyage qui est en cours". Au lever du jour, la police anti-émeutes contrôlait environ la moitié de "Maïdan" et le président Viktor Ianoukovitch, qui a rencontré dans la nuit les chefs de file de l'opposition, ne semblait pas décidé à relâcher la pression. Ianoukovitch, "l’homme de Poutine", "avait misé sur l’essoufflement du mouvement, il a choisi dans finir avec la chienlit populaire et européenne", analyse Daniel Cohen-Bendit. Pour lui, les heurts à Kiev constituent en réalité un "nettoyage", qui intervient alors que les Jeux olympiques de Sotchi touchent à leur fin et que l’attention du monde va peu à peu se détourner de cette partie du monde. "Moscou a dit : ‘allez, vas-y mon pote, nettoie moi tout ça’", résume Daniel Cohn-Bendit.
"Kiev, capitale de l’espoir et du désespoir". En Ukraine, il y a des "hommes et des femmes prêts à sacrifier leur vie", décrit Daniel Cohen-Bendit. "Si on laisse tomber les Ukrainiens, ce sont des espoirs de démocratie qui vont s’effondrer dans le monde", prévient-il. La seule solution possible, selon lui, des élections anticipées, sous la surveillance de l’Union européenne et de l’OSCE.
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