L'info. Le pro-occidental Petro Porochenko est donné vainqueur dès le premier tour, avec 55,9% des voix. Il devancerait largement Ioulia Timochenko, égérie de la Révolution orange et ex-Première ministre créditée de 12,9% des voix, selon ce sondage mené par un consortium de trois instituts de sondage ukrainiens et publié au moment de la clôture des bureaux de vote.
#Porochenko :"Ce 25 mai , les Ukrainiens ont massivement choisi la voie européenne." #UkraineVotes— Walid Berrissoul (@walidb) 25 Mai 2014
Pas de vote à l'Est. Les résultats officiels du premier tour, dont le déroulement a été bloqué par les séparatistes dans l'est du pays, sont attendus lundi. Le président américain Barack Obama a salué le "courage" des électeurs qui se sont rendus aux urnes dans l'Est de l'Ukraine, "malgré les provocations et la violence".
Le roi du chocolat. "La première chose à faire, c'est apporter la paix à tous les citoyens ukrainiens. Et les personnes armées doivent quitter les rues des villes et des villages", avait déclaré M. Porochenko, qui s'est engagé à gérer l'Ukraine comme il gère sa très prospère entreprise de fabrication de chocolats Roshen.
Porochenko: "L'Ukraine ne reconnaîtra jamais le réferendum illégitime dans l'est et l'occupation illégale en Crimée"— Walid Berrissoul (@walidb) 25 Mai 2014
L'Est et la paix, ses deux priorités. L'homme, deux fois ministre de précédents gouvernements, n'a pas attendu les résultats officiels pour détailler les premières mesures qu'il prendra en tant que chef de l'Etat : se rendre dans les régions du Donbass en proie à une insurrection armée pro russe, "ramener la paix en Ukraine" et convoquer dès cette année des élections législatives anticipées.
Quasi-faillite ukrainienne. Un travail titanesque attend le futur président qui devra gérer tout autant l'absence de l'Etat, mise en lumière par la rébellion dans l'Est, que la quasi-faillite de l'économie ukrainienne, ainsi que des réformes économiques impopulaires imposées en échange de l'aide de 27 milliards de dollars consentie par le FMI, la Banque mondiale et l'Union européenne. Il devra également négocier avec la Russie sur la dette gazière que son pays a contractée.
Dernière séquence d'une crise sans précédant. Ce scrutin, soutenu par les Occidentaux, se déroule après six mois d'une crise géopolitique sans précédent, marquée par la répression sanglante du mouvement pro-européen de contestation de Maïdan, le rattachement express de la Crimée à la Russie et une insurrection armée pro russe qui a pratiquement coupé l'Est russophone du reste du pays.
PORTRAIT - Porochenko, le "roi du chocolat", bientôt président ?
ÉLECTION - Présidentielle en Ukraine : l'Est privé de scrutin