7 millions de votants. Deux régions et sept millions d’Ukrainiens sont appelés aux urnes ce dimanche. Le but pour les habitants des provinces de Donetsk et Lougantsk, déterminer s’ils veulent ou non faire partie de l’Ukraine. Mais quelle que soit l’issue du scrutin, la situation n’en sera pas clarifiée pour autant.
Scrutin contesté. En effet, la consultation est considérée comme illégale par le gouvernement de Kiev et par la communauté internationale. Outre l’aspect diplomatique, les conditions dans lesquelles le scrutin se déroule viennent questionner sa validité. Depuis plusieurs semaines, les séparatistes affrontent l’armée ukrainienne dans les rues de Slaviansk, ville concernée par le référendum.
Le résultat laisse peu de place au doute. De plus, dans les bureaux de vote, les bulletins, une fois jetés dans l'urne, sont visibles de tous. De quoi mettre la pression sur les votants, ou bien décourager les opposants à la sécession. Le verdict du scrutin semble laisser peu de doute aux séparatistes, l'un des chefs sécessionnistes ayant déjà déclaré à l'agence Interfax que les forces ukrainiennes seraient considérées comme occupantes à l'issue du vote... François Hollande et Angela Merkel ont répété que ce référendum était "illégal".
Affrontements diplomatiques. Depuis plusieurs semaines, à l’approche de ce référendum, Moscou et Kiev se sont affrontés verbalement. Le Kremlin accusant Kiev de faire un déni de démocratie, et le gouvernement ukrainien accusant Moscou d’agir en sous-main par le biais de séparatistes pro-russes qui seraient en fait supportés matériellement par l’armée.
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