Ukraine : les séparatistes contrôlent Debaltseve

© AFP/VASILY MAXIMOV
  • Copié
avec agences , modifié à
L'armée ukrainienne a abandonné mercredi matin de cette ville stratégique à mi-chemin entre Donetsk et Lougansk, bastions séparatistes.

Les séparatistes ont pris mercredi une troisième grande ville dans le Donbass, en Ukraine. L'armée ukrainienne retire ses troupes encerclées à Debaltseve, a annoncé le président Porochenko. "Ce matin, les forces armées ukrainiennes avec la garde nationale ont achevé l'opération d'évacuation planifiée et organisée de nos unités militaires de Debaltseve", a déclaré le chef de l'Etat ukrainien. Dans la soirée, il a annoncé que son pays allait demander l'envoi d'un contingent de maintien de la paix mandaté par l'ONU dans la zone de guerre de l'Est rebelle. 

13 corps de soldats ukrainiens. A la sortie de Debaltseve, les soldats étaient entassés sur les camions, mal rasés et le visage marqué par les combats. Tout juste arrivé à Artemivsk, beaucoup se sont précipités vers les magasins d'alimentation de la ville, ont rapporté les journalistes de l'AFP. Les corps de 13 soldats ukrainiens ont par ailleurs été acheminés dans la morgue de la ville.

Debaltseve, toujours sous les bombes. La veille, l'armée ukrainienne avait reconnu que les rebelles pro-russes étaient entrés dans cette ville stratégique, qui relie les deux grandes villes de Lougansk et Donetsk. Depuis le début du mois, Debaltseve est le point chaud des combats entre armée régulière et séparatistes. Malgré le cessez-le-feu entré en vigueur ce week-end, les bombardements continuaient.

>> LIRE AUSSI - Pas de trêve à Debalsteve

Zakharchenko blessé. Au cours des combats, le dirigeant séparatiste Alexandre Zakharchenko a été légèrement blessé, touché à la cheville par un éclat d'obus, selon la télévision russe LifeNews. Il est hospitalisé dans un hôpital de Lougansk et affirme qu'il n'y a "rien de grave".

Crainte sur l'accord de Minsk. L'Union européenne, par la voix de sa représentante diplomatique Frederica Mogherini, a condamné une "claire violation du cessez-le-feu", ordonnant aux rebelles "de cesser toutes leurs activités militaires". Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l'Otan, a, lui, estimé que "le refus des séparatistes de respecter la trêve mena[çait] l'accord de Minsk".

>> LIRE AUSSI - Plongée dans l'Est de l'Ukraine en ruines