L'INFO. C'est fait ! L'accord de sortie de crise a été signé par les deux parties en Ukraine. Le travail des diplomates européens a donc payé. Cette feuille de route intervient au lendemain d'une sanglante répression qui a fait au moins 60 morts jeudi, parmi les forces de police et les manifestants de la place Maïdan. Elle prévoit notamment la formation d'un gouvernement d'union nationale, la tenue d'élections anticipées et un retour à la Constitution de 2004.
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Ianoukovitch lâche le pouvoir. Le président ukrainien accède à la principale revendication des manifestants, qui exigeaient qu'il quitte le pouvoir. Pour l'instant, Viktor Ianoukovitch ne précise pas quand exactement aura lieu ce nouveau scrutin. Il propose également un gouvernement d'union nationale en attendant de remettre son siège en jeu. Quant à la révision constitutionnelle, elle concerne la loi fondamentale ukrainienne modifiée pour mettre fin à la révolution Orange en 2004. Elle prévoyait une limitation du pouvoir du président. La nomination du Premier ministre incombait au Parlement, jusqu'à l'abrogation de cette Constitution en 2010.
L'opposition politique pourrait donc prendre part au gouvernement. Mais rien ne dit que les manifestants de Maïdan vont suivre les partis politiques. Vitali Klitschko et Arseni Iatseniouk ne dirigent pas les Ukrainiens rassemblés sur la place de l'Indépendance. Il y a quelques semaines, Alexandra Goujon, politologue spécialiste de l'Ukraine, estimait dans l'Express que "si les opposants politiques [cherchaient des positions de pouvoir], ils seraient considérés comme des traîtres par les manifestants et n'auraient aucune chance aux prochaines élections."
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