L'INFO. Des corps qui tombent, l'un après l'autre, dans les rues de Kiev. Les manifestants hostiles au président ukrainien affrontent les forces de police jeudi depuis l'aube. Au moins 25 personnes ont trouvé la mort aux alentours de la place Maidan, occupée depuis fin novembre. Viktor Ianoukovitch avait pourtant décrété une "trêve" pour la visite de trois ministres européens des Affaires étrangères, dont Laurent Fabius. Mais la situation s'est envenimée en quelques heures, comme le montrent cette série de clichés, tous pris aujourd'hui.
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En quelques heures jeudi matin, plus de 25 personnes ont trouvé la mort, tuées par balles pour la plupart.
Des médecins volontaires tentent de soigner les blessés, parfois à même le sol. Selon l'envoyé spécial d'Europe 1, un hôtel sert désormais d'hôpital de campagne.
Parmi les victimes, de nombreux anonymes mais aussi quelques personnalités. Oleksandr Pipa, ancien bassiste du groupe de rock ukrainien Vopli Vidopliassova, a été blessé dans les affrontements avec la police.
Olexander Pipa, well-known #Ukrainian rock'n roller wounded at #euromaidanpic.twitter.com/p6E2nPWFFe— Olexander Severyn (@O_Severyn) 20 Février 2014
Cela ne fait maintenant plus de doutes. Il y a bien des tirs à balles réelles dans les rues de Kiev.
Des manifestants ont pris position sur les toits aux alentours de la place Maidan. La présidence ukrainienne parle de manifestants fonctionnant "en groupes organisés" et "utilisant des armes à feu, notamment des fusils de snipers".
Des manifestants sont effectivement armés. Deux policiers sont morts dans les affrontements.
Entre mercredi et jeudi, les manifestants ont renforcé les barricades aux alentours de la place Maidan. Casques, gilets par balle, bâtons, les manifestants sont équipés en faisant de la récupération pour affronter les policiers.
Les désormais traditionnels cocktails Molotov font partie de la panoplie des anti-Ianoukovitch.
Les feux de pneus continuent d'ailleurs sur la place de l'Indépendance, pour empêcher les policiers d'approcher des positions des manifestants.
Depuis le début des manifestations au mois de novembre 2013, le mouvement de la place Maidan était resté familial. Aujourd'hui, les manifestants pleurent leurs morts.