L'actu. Journée de deuil national mercredi, aux Pays Bas. Six jours après le drame, les premiers corps des victimes du crash du vol MH17 de la Malaysia Airlines sont attendus à Eindhoven, où ils seront accueillis par les souverains. Ils seront rapatriés depuis Kharkiv en Ukraine, où une cérémonie d'adieu est prévue mercredi à l'aéroport.
Du côté de l'enquête, les premiers experts sont arrivés sur la zone de la catastrophe. Mais cela s'annonce compliqué pour les enquêteurs de la Malaisie, chargés des recherches, tant le paysage qu'il découvre aujourd'hui diffère de celui des images qu'ils ont pu voir en photos ou à la télé. Reportage.
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Plus que deux rebelles. Sur la terre noircie par les flammes, on aperçoit certes encore mercredi un réacteur carbonisé, quelques morceaux du fuselage ainsi que deux ou trois bagages. Mais jour après jour, la scène du crash se vide. Il n'y a d'ailleurs désormais plus que deux rebelles qui montent la garde, derrière un ruban rouge tendu entre deux poteaux électriques. Signe qu'il n'y a plus grand-chose à garder.
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Des ailes et des réservoirs déplacés. Les observateurs viennent ici plusieurs fois par jour pour accompagner les enquêteurs malaisiens. Et à chaque fois, la scène est différente. "On a remarqué des changements dans la zone de crash, surtout autour des parties brûlées ou les réservoirs et les ailes ont été déplacés", explique ainsi au micro d'Europe1 Michael Bociurkiw, porte-parole de l'OSCE (observateurs de l'ONU). "Depuis le premier jour, on a pris des centaines, voire des milliers de photos de débris et on les partage avec les enquêteurs malaisiens, très désireux de comparer le site juste après le crash et maintenant".
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Encore des corps aux alentours ? S'il y a une chose qui ne change pas, en revanche, c'est l'odeur pestilentielle qui plane au-dessus de la terre brûlée. Les observateurs de l'OSCE expliquent que contrairement à ce qu'affirment les rebelles pro-russes, des corps gisent encore dans les champs de blé aux alentours.