L'INFO. C'est sur l'emblématique place de l'Indépendance, à Kiev, que l'annonce a été faite. Arseni Iatseniouk, l'un des leaders pro-européens de la contestation ukrainienne, a été désigné mercredi soir à la tête du gouvernement.
Confirmation au Parlement jeudi. Un choix dévoilé solennellement mercredi soir par le conseil du Maïdan, qui regroupe les leaders politiques de la contestation ukrainienne, de la société civile et des groupes radicaux, devant une place de l'Indépendance noire de monde. Les nominations doivent encore être confirmées au Parlement jeudi.
#Euromaidan now, February 26, 2014 |PR News #Ukrainepic.twitter.com/Eo29Mf2rcW— Euromaidan PR (@EuromaidanPR) February 26, 2014
"L'Euromaidan à l'instan, le 26 février 2014".
Membre du parti de Timochenko. Âgé de 39 ans, Arseni Iatseniouk va prendre la tête du gouvernement d'union nationale appelé à diriger le pays, avant l'élection présidentielle anticipée prévue le 25 mai. Il n'est pas un novice en politique : membre du parti de l'égérie de la Révolution orange Ioulia Timochenko, il a déjà été ministre de l’Économie et des Affaires étrangères.
Des personnalités du Maïdan. D'autres personnalités du Maïdan se sont vu proposer des postes symboliques au gouvernement, comme Dmytro Boulatov, opposant torturé pendant la contestation, au ministère de la Jeunesse et des Sports. Le député Andriï Paroubiï, "commandant du Maïdan", très respecté, y compris parmi les éléments les plus radicaux, devrait prendre la tête du Conseil national de sécurité et de défense. Tetiana Tchornovol, une journaliste engagée victime d'une sauvage agression en décembre, qui serait liée selon l'opposition au thème sensible de ses investigations, devrait diriger un comité anti-corruption créé pour l'occasion.
Des "décisions impopulaires" en vue. "C'est un gouvernement qui est voué à ne travailler que trois ou quatre mois parce qu'il va devoir prendre des décisions impopulaires", a dit Oleksander Tourtchinov, le président par intérim, lui aussi proche de Ioulia Timochenko.
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