Un brigadier du 1er régiment de hussards parachutistes de Tarbes est mort vendredi soir en Afghanistan. L’information a été officialisée samedi par un communiqué de l’Elysée. Ce décès porte à 44 le nombre de Français tués dans ce pays depuis 2002 et le début de l’offensive menée par l'Otan.
Ce soldat français a été victime d'un tir d’artillerie. Il avait pris place dans un escadron blindé à une soixantaine de kilomètres au nord-est de Kaboul. Mais le poste de combat où il se tenait, au bord de la route, a été visé par trois talibans armés d'un canon. Il a succombé à l’hôpital.
"Nous ne faiblirons pas"
Depuis le début de l'année 2010, trois soldats français ont déjà été tués dans cette province à risques de la Kapisa. "Nous avons repris l’initiative. [Les talibans] essaient de nous frapper, soit par des tirs indirects, soit par des mines artisanales", a expliqué l'amiral Christophe Prazuck, le porte-parole de l'état-major des armées, interrogé par Europe 1. "Nous savons que les Afghans seront un jour capables d’assurer le contrôle de cette zone. Nous ne faiblirons pas", a-t-il cependant assuré.
"Engagement au service de la paix"
Nicolas Sarkozy a fait part de sa "grande tristesse". "Ce soldat a payé de sa vie l'engagement de la France au service de la paix et de la sécurité du peuple afghan", indique le communiqué de l'Elysée. Le ministre de la Défense, Hervé Morin, a quant à lui exprimé "sa grande peine et sa reconnaissance à l'égard de ce militaire français qui a donné sa vie dans l'accomplissement de sa mission".
La France compte à ce jour quelque 3.750 soldats sur le théâtre des opérations afghan, dont près de 3.500 en Afghanistan même. La plupart sont stationnés plus au nord, dans la province de Kapisa et le district de Surobi, à une soixantaine de kilomètres à l'est et au nord-est de Kaboul.