Un lieutenant-parachutiste a été tué mercredi matin au cours d'une opération en Kapisa, dans le nord-est de l’Afghanistan, a fait savoir l'Elysée en début d’après-midi. Il a été visé par des "insurgés" alors qu'il participait à une mission d'appui à l'armée afghane qui fouillait "un groupe de maisons, une des zones à partir de laquelle les insurgés tirent des roquettes sur les bases opérationnelles françaises et afghanes", a précisé au micro d'Europe 1, le porte-parole de l'Etat major, le colonel Thierry Burkhard. En riposte, cinq insurgés ont été tués et une dizaine d'autres ont été blessés.
"C'est avec une très grande tristesse que le président de la République a appris la mort ce matin d'un lieutenant du 17e Régiment du génie parachutiste de Montauban, en Afghanistan", écrit la présidence dans un communiqué.
A Montauban, où le lieutenant de 36 ans et père de trois enfants a été formé, l'émotion est vive. Beaucoup d'habitants dénoncent la présence des soldats français dans la région dangereuse de Kapisa. Le chef de corps, Patrick Poitou, déplore ce quatrième décès dans son régiment depuis juin. "Le lieutenant Tholy était parti début août relever des officiers et sous-officier morts le 13 juillet dans l'attentat suicide".
"On perd quelqu'un de valeur, de solide et de particulièrement aguerri", ajoute-il.
4.000 soldats opèrent encore en Afghanistan
Ce décès porte à 75 le nombre de soldats français morts en Afghanistan depuis fin 2001, dont 23 pour la seule année 2011. Près de 4.000 soldats français opèrent actuellement en Afghanistan.
Cette nouvelle attaque intervient après un mois d’août particulièrement meurtrier pour l’armée française et alors que la France a annoncé le retrait d'un millier de soldats français - soit un quart des effectifs présents dans le pays - d'ici fin 2012.
Une journaliste également blessée dans l'embuscade
Une journaliste de TF1, Patricia Allemonière, qui suivait l'opération avec son équipe a été légèrement blessée, a aussi fait savoir l'état-major. "Elle va bien, elle a quelques légères coupures, dues à des éclats de vitre, dont une au menton qui nécessite quelques soins. Mais il n'y a absolument rien de grave. Je lui ai parlé, elle est en forme", a assuré Catherine Nayl, la patronne de l'information de TF1.
"Elle a été évacuée. Elle est à l'infirmerie de la base de Tagab et elle va être transportée à l'hôpital français de la base militaire de Kaboul", a également dit Catherine Nayl, précisant que la journaliste était "une vraie reporter de guerre qui a sans doute déjà vécu des situations identiques". Le cameraman et le preneur de son accompagnant la journaliste n'ont pas été touchés.