Un ressortissant français a été enlevé mercredi soir par des "hommes armés" dans la ville de Ménaka, dans le nord du Mali, à 100 km de la frontière avec le Niger, ont affirmé jeudi à plusieurs responsables locaux. Pierre Camatte, 61 ans, "a été enlevé à Ménaka dans son logement, un hôtel dont il était entre autres activités directeur technique. Nous faisons tout pour qu'il recouvre rapidement la liberté", a indiqué une source gouvernementale malienne sous couvert de l'anonymat. Cet enlèvement "par des hommes armés" a été confirmé jeudi par le ministère français des Affaires étrangères".
Selon les premières informations recueillies par l'Agence France Presse, le rapt avait été organisé à l'avance. Les ravisseurs ont attendu minuit, heure à laquelle l'électricité est traditionnellement coupée pour raison d'économie dans cette ville sahélienne. "Les gens qui l'ont enlevé étaient dans une toyota pick-up. Ils étaient trois ou quatre, enturbannés et armés", a affirmé un enseignant de la localité. "M. Camatte aurait crié 'au secours' mais entre les mains de ses ravisseurs, il était déjà trop loin", a-t-il ajouté.
Pierre Camatte est le président de "'Association Gérardmer (est de la France) - Tidarmene (nord de Ménaka)", selon l'association française.Ce bénévole se rendait "régulièrement" au Mali, où il s'implique notamment dans la culture d'une plante thérapeutique pour soigner le paludisme.
Plusieurs Occidentaux -mais jamais des Français- avaient été kidnappés ces derniers mois dans le Sahel avant d'être acheminés dans le nord du Mali, puis libérés après paiements probables de rançons à l'exception notable d'un touriste britannique exécuté par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).