Déambuler sur le marché de Noël et boire un bon vin chaud est une coutume extrêmement répandue à Noël, en Allemagne. Mais depuis une semaine, la fête à Berlin est perturbée par celui qui est surnommé par la police, "l’empoisonneur au schnaps". Dix personnes ont été hospitalisées pour intoxication après avoir bu de l’alcool frelaté "offert" par cet homme.
Des traces de GHB détectées
Le procédé est toujours le même : l’homme, qui dernièrement s’est déguisé en père Noël, commence par aborder les gens. Puis, il leur propose de trinquer à la santé de la naissance récente de sa fille. Sauf qu’au lieu de boire l’eau de vie locale, "le schnaps", les passants ingèrent de l’alcool frelaté.
Dans les fioles, la police a trouvé des traces de GHB, aussi appelée "la drogue du violeur". Pourtant, l’homme ne semble pas vouloir "profiter" de ces victimes. Quand elles commencent à être prises de vertiges et de nausées, l’empoisonneur disparaît dans la foule.
Pour l’instant, les Berlinois refusent de céder à la psychose. "On ne se fait pas de souci, on n’acceptera pas de vin chaud d’un inconnu. Quant à celui qu’on achète, il n’y a pas de problème. Nous sommes bien sensibilisés. Il n’y a pas de risque", a raconté un client du marché de Noël, au micro d’Europe 1.
Déjà quatre marchés de Noël touchés
Mais la police est sur les dents. Vingt-quatre personnes sont désormais chargées de sécuriser ce marché, qui se trouve devant le centre commercial Alexa, au cœur de l'ancien Berlin-est. Trois autres marchés ont été touchés dans la capitale allemande.
Les victimes décrivent le suspect comme quelqu’un de grand, blond, au visage poupin d’environ 45 ans. Sa description a été livrée aux commerçants du marché qui ont décidé de s’organiser. "Nos stands sont reliés entre eux avec une CB. Si l’un d’entre nous voit un homme avec des fioles de schnaps, on donne l’alerte et on prévient la sécurité", explique un commerçant, interrogé par Europe 1.
D’autres sont plus inquiets. Le responsable d’un des grands marchés de Noël offre même une récompense de 1.000 euros à celui qui parviendra à mettre la main sur "l’empoisonneur fou". Pour l’instant, cette affaire n’a pas fait baisser la fréquentation de ces commerces qui, chaque année, récoltent près de 5 milliards d’euros et vendent 50 millions de litres de vin chaud.