Un député de la droite populiste norvégienne a appelé à fermer les frontières du royaume aux groupes organisés de Roms, de Bulgares et de Français qu'il juge notoirement criminels. Numéro deux du parti du Progrès (FrP), formation anti-immigration et première force d'opposition au Parlement, Per Sandberg a suggéré "trois mesures immédiates pour arrêter le flot de mendicité et de criminalité" dans un texte mis en ligne jeudi.
"La police peut (sur la base d'une disposition législative existante) stopper aux frontières les groupes organisés de Roms, de Bulgares ou de Français car on sait d'expérience que ces personnes troublent l'ordre public et il est aussi prouvé qu'un bon nombre se livrent à des activités criminelles", a-t-il notamment estimé. Par ailleurs président de la Commission du Parlement sur les affaires de justice, M. Sandberg n'a pu être joint pour un commentaire.
Un débat sur l'opportunité d'interdire la mendicité fait actuellement rage en Norvège, un des pays les plus riches où se profilent en septembre des élections législatives qui, selon les sondages actuels, pourraient voir le FrP accéder au pouvoir au sein d'une coalition avec le parti conservateur.
Selon des médias norvégiens, le texte de M. Sandberg ne visait initialement que les Roms mais, afin de ne pas paraître trop stigmatisant à l'encontre de ces derniers, Français et Bulgares ont ensuite été ajoutés à la liste des indésirables. Contactée par l'AFP, l'ambassade de France à Oslo n'a pas souhaité s'exprimer sur la teneur des propos de l'élu.