Deux ans après, le scandale resurgit. Leurs frasques avaient fait le tour du monde. En 2012, les agents du Secret Service chargés de veiller sur la sécurité de Barack Obama lors de son déplacement à Carthagène, en Colombie, s'étaient plus préoccupés des prostituées qu'ils avaient invitées dans leurs chambres d'hôtel que du bien-être présidentiel. S'en était suivi un scandale, fatalement conclu par le renvoi de tous les "hommes du président" fautifs. Tous ? Le Washington Post, déjà à l'origine de la révélation de l'affaire, semble en douter (en anglais). Le quotidien américain affirme même qu'un proche collaborateur du président, jamais compromis dans l'affaire, aurait pourtant invité une escort-girl dans sa chambre.
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Les enquêteurs l'ont-ils volontairement omis ? Ces révélations sulfureuses surgissent alors que se poursuivent les investigations internes du Secret Service et du ministère de la Sécurité intérieure. Selon l'article du Washington Post, les enquêteurs chargés d'éclaircir cette affaire auraient déjà découvert à l'époque l'implication de ce proche de Barack Obama.
Un enjeu politique avant les présidentielles de 2012. Une affaire passée sous silence à l'époque pour des raisons politiques. La soirée en question se déroule en avril 2012, sept mois à peine avant la présidentielle américaine. David Nieland, chargé de l'enquête pour le département de la sécurité intérieure, affirme avoir subi des pressions de la part de ses supérieurs pour ne pas trop approfondir ses recherches : "A l'époque, les ordres que je recevais étaient passés dans le but de reporter les conclusions de l'enquête après la présidentielle de novembre 2012". Selon l'enquêteur, ses supérieurs lui auraient demandé de "modifier et omettre des informations qui pourraient s'avérer gênantes pour l'administration Obama".
Washington riposte. Des accusations qui ont déclenché la riposte immédiate de la Maison-Blanche. Le porte-parole présidentiel Eric Shulz défend Obama et son entourage. "Nous avons mené une enquête interne il y a deux ans, elle n'avait révélé aucune tentative d'étouffer l'affaire de la part de l'administration Obama."
Un spécialiste des droits de la femme. Toujours est-il que le Washington Post pense avoir identifié le collaborateur présidentiel impliqué dans cette affaire. Son nom : Jonathan Dach. Un jeune homme de 25 ans employé à plein-temps par la Maison-Blanche depuis cette année seulement en tant que conseiller politique… sur les questions de droits de la femme au département d'Etat. Il nie pour l'instant toute implication dans cette affaire.