"Je viens juste de donne l’ordre de procéder à l’exécution de Gardner. Puisse Dieu lui accorder la miséricorde qu’il a refusée à ses victimes". Le procureur général de l'Utah, Mark Shurtleff, a scellé jeudi soir le sort de Ronnie Lee Gardner, condamné en 1985 pour le meurtre d'un avocat. Une décision annoncée sur Twitter…
A 00h20, heure locale, Ronnie Lee Gardner a été solidement attaché sur une chaise, dans la chambre d’exécution, avec une cible en tissu blanc épinglée sur le cœur et une cagoule sur la tête. Face à lui, à moins de huit mètres, un peloton de cinq tireurs d’élite, dont l’un avait des balles à blanc pour garder le secret sur l’identité du tueur.
Voici à quoi ressemble la chambre d’exécution :
L’Utah est le seul Etat américain, sur les 35 qui appliquent la peine de mort, où une exécution par balles reste possible, précise le New York Times. Le procédé a été interdit par une loi en 2004 mais les condamnés à mort avant cette date ont encore le "droit" d’y avoir recours, en lieu et place d’une injection létale.
Mardi, le condamné avait eu le droit de prendre un dernier repas : steak, homard, tarte aux pommes, glace à la vanille et soda. Depuis, il jeûnait dans l’attente des réponses aux derniers recours déposés par ses avocats. Tous ont été rejetés.
Jusqu’au dernier moment, des militants anti-peine de mort ont manifesté :
Ronnie Gardner a été condamné en 1985 pour le meurtre de son avocat, Michael Burdell. Il était alors jugé pour un autre meurtre commis l'année précédente lors d'une attaque à main armée. Michael Burdell était opposé à la peine de mort. Ses proches ont toujours répété qu’ils étaient hostiles à l’exécution de Ronnie Gardner.