L'affaire secoue l'Inde. Le chef adjoint de la chancellerie du consulat de France de 39 ans a été arrêté vendredi par la police de Bangalore. Il est soupçonné d'agression sexuelle sur sa fille de 3 ans et demi.
Des vêtements en cours d’analyse
L'affaire débute le 14 juin, à Bangalore, au sud de l'Inde. L'épouse du diplomate français, une Indienne originaire du Kerala, dépose plainte contre son mari qu'elle soupçonne de viol sur sa fille. Elle assure aux enquêteurs être rentrée chez elle et avoir retrouvé sa fille en pleurs et endolorie.
Cette dernière est de suite conduite à l'hôpital pour des examens. Le médecin confirme un viol et pas seulement des attouchements. Des tests sanguins ont été effectués depuis, et des vêtements de la fillette sont en cours d’analyse.
Dans le même temps, une jeep de la police se rend sur place et arrête le père de famille pour l'entendre au commissariat. Après plusieurs heures d'interrogatoire et une série d'examens médicaux, ce dernier est relâché. Il aurait passé le week-end sous la 'surveillance' du consul général de Bangalore", indique Le Figaro.
Le consulat de France aurait en effet demandé dans une lettre adressée à la police de ne pas le placer en détention. L'auteur de la lettre assurait également que le diplomate ne quitterait pas le territoire. Le diplomate s'était en effet engagé à ne pas rentrer en France.
Pas d'immunité diplomatique
De son côté, la mère de famille raconte aux policiers qu'elle soupçonne son mari de commettre des attouchements sexuels depuis 2010. La mère de famille de trois enfants, un garçon de 7 ans, la petite victime supposée, et un bébé de 20 mois a également demandé à ce que son mari soit jugé en Inde.
L'hypothèse d'une immunité diplomatique française a rapidement été écartée. Le ministère des Affaires étrangères a en effet expliqué lundi qu’il n’en bénéficiait pas "pour les actes accomplis hors de l'exercice des fonctions consulaires".
Le quai d’Orsay a également confirmé qu’une "instruction était en cours" après la "mise en cause de l’un de nos agents en poste au Consulat général à Bangalore", rapporte 20 Minutes. "Il ne nous appartient pas, à ce stade, de la commenter", a souligné le ministère des Affaires étrangères qui assure être "depuis en contact avec les autorités locales".