L'eurodéputé centriste belge Louis Michel, ancien commissaire européen, a été accusé jeudi d'avoir déposé une centaine d'amendements défavorables à la protection de la vie privée, qui étaient en partie basés sur les argumentaires de groupes de pression.
Un rôle "douteux". Quelque 158 amendements allant à l'encontre de la protection de la vie privée ont été déposés au nom de Louis Michel dans le cadre des récents débats au Parlement européen sur la législation européenne, ont indiqué jeudi des médias belges en s'appuyant sur une étude du site Lobbyplag, un site internet spécialisé dans l'influence des lobbie dans l'UE.
Le quotidien flamand De Morgen a qualifié de "douteux" le rôle de l'eurodéputé, dont un grand nombre d'amendements reprennent, parfois mot par mot, les arguments des lobbyistes défendant les grands acteurs d'internet.
Grand défenseur de la vie privée. Louis Michel, affilié au groupe centriste ALDE, a juré de sa bonne foi, en affirmant que ces amendements avaient été déposés par voie informatique par un collaborateur. "Je n'ai jamais vu, ni su, ni signé physiquement aucun de ces amendements", a-t-il affirmé à l'agence Belga.
"C'est le travail d'un employé trop zélé, qui a déposé les amendements alors que j'étais au Mali" pour conduire la mission de l'UE d'observation des élections, a-t-il ajouté. "Il arrive souvent qu'un collaborateur dépose un amendement au nom d'un parlementaire", selon lui. Louis Michel a affirmé être "connu pour (sa) position ultra-défensive en faveur de la vie privée".