C'est parole contre parole en Libye. Les rebelles libyens affirment vendredi que l'un des fils de Mouammar Kadhafi a été tué par une frappe aérienne de l'Otan, dans la ville de Zliten, à 150 km à l'est de Tripoli. L'Otan a reconnu avoir frappé la ville mais ne confirme pas la mort de civils. De son côté, le régime libyen dément formellement la mort de Khamis.
L'Otan pas au courant
Un des porte-parole des rebelles a d'abord indiqué que 32 personnes avaient été tuées dans un raid mené par l'Otan dans la nuit de jeudi à vendredi. Parmi elles, se trouve Khamis Kadhafi, a-t-il affirmé, assurant avoir obtenu ces informations grâce à des opérations d'espionnage menées dans les rangs des pro-Kadhafi.
"L'Otan a frappé un dépôt de munitions jeudi à 20h15 à Zliten et un bâtiment de la police militaire dans une zone de combat proche de la ville à 22h45 ", a indiqué un porte-parole de l'Otan. Mais l'organisation ne confirme pas la mort de Khamis Kadhafi, ni d'autres civils ou militaires. "L'Otan ne cible pas des individus en particulier et nous prenons très au sérieux toutes les allégations concernant des pertes civiles. Nous examinons celles-ci comme nous le faisons toujours", a ajouté le porte-parole de l'Otan.
Un "coup tordu", pour le régime
Le régime libyen, lui, dément avec force la mort de Khamis. Ce "sont de très sales mensonges destinés à couvrir le meurtre de civils dans une ville pacifique", a dit un porte-parole du régime. "Ils ont inventé l'information selon laquelle Mr Khamis Kadhafi est à Zlitane pour justifier leurs assassinats. C'est un coup tordu pour justifier leur crime à Zlitane", a-t-il poursuivi.
Khamis, le sixième fils de Kadhafi, commande la 32e brigade de l'armée, réputée la plus professionnelle et la plus loyale au Guide libyen. Elle combat en ce moment sur le front de Zliten, une ville entre Misrata et Tripoli que les rebelles tentent de prendre depuis plusieurs semaines.
La mort de Khamis avait déjà été annoncée en mars, avant d'être démentie. Un autre fils du colonel Kadhafi, Seïf al Arab, a été tué par un bombardement de l'Otan en avril à Tripoli.