La Nouvelle-Zélande a ordonné jeudi l'ouverture d'une enquête sur les manquements supposés de sa police dans une affaire de viols de très jeunes filles, qui bouleverse le pays et a suscité les remontrances du Premier ministre.
Un groupe de jeunes hommes se vantait sur internet d'avoir séduit des jeunes filles, certaines âgées de 13 ans, de les avoir fait boire puis d'avoir eu des relations sexuelles avec elles. Ce groupe, basé à Auckland et composé principalement de jeunes de moins de 20 ans, rencontrait ses proies via Facebook, où il postait ensuite ses commentaires et des vidéo racontant les exploits de ses membres, tout en humiliant les victimes, selon la presse néo-zélandaise.
Le Premier ministre John Key a qualifié les actes des jeunes garçons d'"ignobles" mais il avait souligné, en début de semaine, qu'il était difficile de les poursuivre en raison de l'absence de preuves. La police avait en effet indiqué être au courant des activités de ce groupe depuis deux ans, sans pouvoir agir faute de témoignages, les victimes n'osant pas porter plainte. Or quatre jeunes filles ont porté plainte auprès de la police, dont certaines dès 2011, a révélé la presse.