L’opposition libyenne a posé dimanche les bases d’une alternative politique à Mouammar Kadhafi. Un "Conseil national" de transition a en effet été formé à Benghazi, dans l’Est du pays, contrôlé par les contestataires, au 13e jour d’une révolte populaire sans précédent. Cette équipe dissidente est dirigée par Mustafa Abdel Jalil, ancien ministre de la Justice, qui a démissionné le 21 février dernier pour protester contre la violence de la répression décidée par le Guide de la révolution libyenne.
"La création d'un Conseil national a été annoncée dans toutes les villes libérées de Libye", a déclaré Abdelhafez Ghoqa, lors d'une conférence de presse. Le conseil est "le visage de la Libye pendant la période de transition", a-t-il dit, ajoutant que les consultations se poursuivent à propos de la composition et de la fonction de ce nouvel organe. Le porte-parole a également précisé que toute négociation avec le gouvernement du colonel Kadhafi étaient exclues.
Kadhafi jure de rester
La pression internationale s'intensifie sur le Guide lybien. Par l'intermédiaire de la secrétaire d'Etat, Hillary Clinton, les Etats-Unis ont même proposé "de fournir toute forme d'aide" aux opposants du régime de Kadhafi. "Nous devons d'abord voir la fin du régime et sans davantage de bain de sang", a-t-elle ajouté.
Cette annonce n'a eu aucune incidence sur Mouammar Kadhafi. Pour l’heure, malgré des sanctions décidées par l’ONU et la pression de la communauté internationale, le Guide de la révolution ne cille pas. Il a encore affirmé dimanche à la télévision serbe qu'il "resterait en Lybie". Celui qui dirige la Libye depuis près de 42 ans a également rejeté la responsabilité des troubles sur les étrangers et Al Qaïda.