Gary McKinnon, un chômeur britannique de 43 ans, est présenté par la justice américaine comme l'auteur du "plus grand piratage militaire de tous les temps". Il est accusé d'avoir piraté et endommagé 97 ordinateurs de l'armée britannique, de la marine, de l'armée de l'air, du Pentagone et de la Nasa entre février 2001 et mars 2002. Le tout depuis sa chambre dans le nord de Londres.
La Haute cour de justice de Londres a rejeté vendredi le recours contre son extradition vers les Etats-Unis.
Ce génie de l'informatique reconnaît les intrusions mais il nie toute intention de fragiliser la sécurité des Etats-Unis. Il faisait des recherches sur les extraterrestres. Une passion qui était devenue une obsession au point qu'il avait arrêté de travailler et qu'à un moment donné il ne se lavait même plus.
Pour la famille de Gary McKinnon, la décision de la Haute Cour de Justice équivaut à une condamnation à mort. Le hacker britannique souffre du syndrôme d'Asperger, une forme d'autisme, et ses avocats assurent qu'une extradition aux Etats-Unis pourrait provoquer de graves troubles psychiques chez Gary McKinnon, voir le rendre suicidaire.
Cet argument a permis au pirate informatique de s'assurer le soutien d'une centaine de députés, d'artistes et même celui de la femme du premier ministre, Sarah Brown.