C'est l'incendie le plus meurtrier dans le monde depuis une dizaine d'années en milieu carcéral. 357 personnes ont trouvé la mort dans la nuit de mardi à mercredi dans la prison de Comayagua au Honduras, à 75 kilomètres de la capitale Tegucigalpa. Les victimes sont, pour la plupart, des détenus pris au piège dans leurs cellules.
L’origine de l’incendie n’est pas déterminée
Des coups de feu ont été entendus mardi soir dans la prison au moment où l'incendie a éclaté, ce qui a retardé l'intervention des secours, a indiqué un porte-parole des pompiers. Des propos toutefois nuancés par le directeur de la prison, Daniel Orellana, qui a démenti toute mutinerie dans l'établissement. "Nous avons deux hypothèses : l'une, c'est qu'un prisonnier aurait mis le feu à un matelas, et l'autre, c'est qu'il s'agirait d'un court-circuit électrique", a-t-il déclaré.
La prison abritait 800 détenus
La prison de Comayagua abritait plus de 800 détenus, bien au-dessus de sa capacité d'accueil. Cette situation est commune à de nombreux établissements pénitentiaires dans le pays, comme ailleurs en Amérique latine.
Le Honduras a le taux de criminalité le plus élevé au monde, selon les Nations Unies, et les prisons du pays, surpeuplées, sont le théâtre de fréquents affrontements entre bandes rivales, connues sous le nom de "maras".