"Les gestes et expressions ridiculisant notre pays ne sont pas opportuns", a estimé lundi le ministre italien des Affaires étrangères Franco Frattini, interrogé sur les sourires entendus du président français Nicolas Sarkozy à propos de l'Italie dimanche à Bruxelles. "Le président Sarkozy aspire évidemment fortement à une composante française au sein du directoire de la BCE et aurait peut-être désiré que Lorenzo Bini-Smaghi soit retiré d'autorité", a déclaré le ministre. Nicolas Sarkozy "sait que cela n'est pas possible et par conséquent chercher à ridiculiser notre pays par des gestes et des expressions n'est pas opportun", a-t-il affirmé.
Paris avait soutenu la candidature de Mario Draghi pour prendre la tête de la BCE et attendait en retour que Lorenzo Bini Smaghi cède son poste au sein du directoire de l'institut monétaire de Francfort à un Français afin que la France ne se retrouve pas sans représentant.