Un soldat français a été tué jeudi matin en Afghanistan à la suite d'une nouvelle attaque perpétrée contre les forces armées françaises déployées dans le pays. Cette information d'Europe 1 a été confirmée à la mi-journée par l'Elysée.
Le soldat français est le second maître Benjamin Bourdet, 30 ans, des commandos Marine, a indiqué le service de communication des armées. Engagé en 2003 dans la Marine, il avait rejoint en 2007 la compagnie de fusiliers marins de l'Ile Longue, en rade de Brest, et avait participé en 2009 au premier déploiement d'équipes de protection pour lutter contre la piraterie dans l'océan indien. Il était déployé pour la première fois en Afghanistan.
L'attaque s'est déroulée à Alasay, dans la vallée de Kapisa. Le militaire qui a été touché appartenait vraisemblablement aux forces spéciales. Il serait tombé dans une embuscade. Le commando-marine "participait avec des policiers afghans à une opération de contrôle lorsque son groupe a été pris à partie par des insurgés. Il a été touché par un tir d'arme légère", a indiqué l'Elysée.
5 soldats tués mercredi
Il s'agit du 70ème soldat français mort depuis 2001 dans ce pays mais c'est aussi le sixième militaire français à être tué en deux jours. Mercredi déjà, cinq soldats français de l'Otan ont été tués dans un attentat-suicide contre l'armée française dans la province de Kapisa, dans l'est de l'Afghanistan. Quatre autres ont été blessés. Les soldats protégeaient une assemblée de notables à Joybar, dans la vallée de Tagab.
Pour le chef d’état-major des armées, il est "possible si ce n’est probable" que l'attentat-suicide de mercredi contre l’armée française ait été commis par "des étrangers, des non-Afghans". Selon lui, les talibans seraient "entraînés à l’extérieur du territoire et introduits dans le territoire pour faire le maximum de victimes possibles. Y compris dans la population".
L’amiral Guillaud a affirmé que les talibans passent sur "le mode de la terreur aveugle, c’est-à-dire des attentats suicides". La raison ? "Ils ont sans doute compris qu’ils ne pouvaient pas gagner sur le terrain", a jugé . Selon lui, la France n’est "pas plus visée que les autres parties d’Afghanistan. Pas plus l’armée française que l’armée afghane, que la police afghane ou que la population". Et d’ajouter : "ça se produit sur la totalité de l’Afghanistan".