L'info. Un sergent-chef français a été tué mercredi matin dans le nord du Mali lors d'une opération des forces françaises "contre un groupe armé terroriste" dans l'Adrar des Ifoghas, a annoncé François Hollande dans un communiqué publié par l'Elysée. C'est le dixième militaire mort au combat depuis le début de l'opération Serval, remplacée il y a trois mois par l'opération Barkhane.
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Qui est le militaire mort au combat ? Le soldat tué, Thomas Dupuy, natif de Toulouse et âgé de 32 ans, était un sous-officier de l'armée de l'air et appartenait au 10ème Commando parachutiste de l'air, basé à Orléans. "Engagé dans les armées à l'âge de 23 ans, il avait notamment servi en Afghanistan en 2011, avant de rejoindre le théâtre sahélien en août dernier. D'après les informations d'Europe 1, il avait fait partie de l'équipe parachutée en urgence dans le désert du Niger en janvier 2011, pour tenter de libérer deux jeunes qui venaient de se faire enlever par Aqmi, sans succès. Thomas Dupuy avait reçu une distinction militaire pour sa participation à cette opération. Il était un spécialiste reconnu dans les domaines de l'appui aérien, des transmissions opérationnelles et du saut à ouverture très grande hauteur", a précisé le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian.
Décès du sergent-chef Thomas Dupuy. L’armée de l’air partage la douleur de sa famille et de ses frères d’armes pic.twitter.com/eWQi9fwXNW— Armée de l'air (@Armee_de_lair) 29 Octobre 2014
Quand le combat s'est-il déroulé ? Plus tôt dans la journée, le ministre de la Défense avait annoncé que l'armée française avait combattu un groupe terroriste. "Cette nuit, dans le cadre d'une opération planifiée de lutte contre les mouvements djihadistes au nord Mali, un violent accrochage a opposé dans le massif de Tigharghar la force Barkhane à un important groupe armé terroriste de type Aqmi. Nos soldat se sont rapprochés d'un campement terroriste abritant une trentaine d'individus. A l'heure où je vous parle, les combats viennent à peine de s'achever". Deux autres militaire ont été blessés, précise le ministère de la Défense qui ajoute qu' "une vingtaine de terroristes a été neutralisée".
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Hollande témoigne son "respect" pour ce "sacrifice". François Hollande a également réagi à la nouvelle. Le chef de l'Etat a exprimé "son profond respect pour le sacrifice de ce sous-officier des forces spéciales dans le cadre d'une mission particulièrement périlleuse qui a atteint ses objectifs". Il rappelle par ailleurs que "les soldats français, engagés aux côtés de l'armée malienne et des forces des Nations Unies, contribuent avec courage et efficacité à consolider la souveraineté du Mali et à lutter contre le terrorisme".
Le président @fhollande adresse ses très sincères condoléances aux proches du sergent-chef tué au Mali pic.twitter.com/b7AkJ2oIpk— Élysée (@Elysee) 29 Octobre 2014
Un retour en force des groupes terroristes ? Une grande partie des groupes armés qui avaient occupé le nord du Mali pendant plusieurs mois en 2012 en ont été chassés après l'intervention militaire française Serval en janvier 2013. Mais le revers subi en mai dernier par l'armée malienne à Kidal conjugué à la reprise des négociations de paix à Alger ont provoqué une intensification des attaques de certains insurgés toujours actifs dans le nord Mali. L'opération Barkhane, qui vise à couper la "route du terrorisme au Sahel", selon Jean-Yves Le Drian, est donc loin d'être terminée.