Un légionnaire du 2e régiment étranger de parachutistes de Calvi a été tué jeudi en Afghanistan. Il est le 41e soldat français à perdre la vie depuis le début du le déploiement des troupes alliées dans ce pays, en 2001.
Ce légionnaire participait à une mission de soutien à l’armée afghane qui a été prise pour cible par des insurgés dans la vallée de la Kapisa, connue pour être un terrain fréquent d’affrontements violents. Il est mort à son arrivée à l'hôpital militaire français de Kaboul.
Pour le porte-parole de l'état-major des armées, ce sont les nouvelles missions assurées par l'armée française en Afghanistan qui dérangent les insurgés. Le soldat tué faisait partie d'une unité en charge de "construire des bases pour l’armée afghane, à proximité des villages afghans, pour que l’armée afghane soit le plus proche possible de la population et puisse la protéger. Cette initiative inquiète les insurgés qui ont été rudement bousculés ces derniers temps et qui essaient de réagir par des harcèlements", a assuré l'amiral Christophe Prazuck.
L'Elysée condamne la "violence aveugle"
"Ce soldat a payé de sa vie l'engagement de la France au service de la paix et de la sécurité du peuple afghan", a écrit l’Elysée dans un communiqué diffusé jeudi soir. "Le chef de l'État réaffirme son soutien au peuple afghan et aux autorités afghanes. Il condamne avec force cette violence aveugle et exprime la détermination de la France à continuer d'oeuvrer au sein de la Force Internationale d'Assistance à la Sécurité", ajoute le texte.
Le début de l’année 2010 est particulièrement meurtrier pour les troupes françaises déployées en Afghanistan. Quatre militaires ont déjà été tués, en l’espace de quelques semaines, en janvier et février.