Michael Bloomberg, le maire de New York, a convoqué dimanche soir à la hâte une conférence de presse pour annoncer qu’un "sympathisant d'Al-Qaïda" avait été arrêté la veille alors qu’il projetait de perpétrer des attentats dans la ville. Jose Pimentel, 27 ans, d'origine dominicaine et converti à l'islam, "prévoyait d'utiliser des bombes contre des voitures de police, des équipements de la poste, et des militaires revenant de l'étranger", a précisé le premier magistrat de la ville. "Cela aurait pu tuer beaucoup de gens."
Et si les forces de l’ordre ont décidé d’agir samedi, c’est que les projets du terroriste étaient bien avancés. Le patron de la police Ray Kelly a affirmé que le suspect, surveillé depuis deux ans par la police, avait ces derniers mois construit trois bombes artisanales dans son appartement, après en avoir acheté les composants dans plusieurs endroits, et s'être inspiré de conseils sur Internet. Les engins explosifs n’étaient pas tout à fait terminés au moment de l’arrestation.
"Un loup solitaire"
Même s'il était inspiré par la propagande d'Al-Qaïda, Jose Pimentel était selon Michael Bloomberg un "loup solitaire", motivé par son ressentiment vis à vis de l'engagement des troupes américaines en Irak et en Afghanistan. Selon l’élu, il "ne faisait pas partie d'un complot plus vaste d'origine étrangère". Selon le chef de la police, "il avait parlé de tuer des militaires américains qui rentraient d'Irak et d'Afghanistan. Il avait parlé de faire sauter des bureaux de poste et des voitures de police dans New York."
Le suspect est notamment accusé de possession d'arme à des fins terroristes, complot terroriste, soutien à un acte terroriste et possession de substances explosives. Il devait être formellement inculpé plus tard dimanche. Le maire de New York a rappelé que quelque 1.000 policiers étaient chaque jour assignés à la lutte antiterroriste à New York. "il y avait eu au moins 13 complots terroristes qui ciblaient New York depuis le 11-Septembre", et que "celui là serait le 14ème", a conclu l’édile.