Une cellule d’Al-Qaïda jugée en Belgique

© REUTERS
  • Copié
Europe1.fr (avec AFP)
Sept personnes, dont le leader présumé du réseau, une femme, sont jugées à partir de lundi.

Elle s’appelle Malika el-Aroud, elle a la cinquantaine. Cette Belge d’origine marocaine est bien connue dans son pays et même au-delà. Avant son arrestation, elle était l’une des rares à porter le niqab –le voile intégral – à Bruxelles. Elle a toujours été très active sur les sites internet appelant au Djihad. Et surtout, son premier mari était l’un des assassins du commandant Massoud en septembre 2001 en Afghanistan.

Selon le parquet fédéral belge, Malika el-Aroud dirigeait une filiale islamiste en Belgique, elle aurait recruté au moins six jeunes gens pour les envoyer dans les camps d’Al-Qaïda au Pakistan et en Afghanistan. La principale intéressée nie. Seul l’un des accusés a reconnu être passé par ces camps.

Une vidéo d’adieu

Les sept accusés ont été arrêtés il y a 14 mois après des semaines d’alerte maximale dans la capitale belge. Il y avait des policiers partout, des menaces d’annulation sur le sommet européen de décembre 2008. Les enquêteurs pensent que les hommes de Malika el-Aroud préparaient des attentats à Bruxelles ou ailleurs en Europe.

Parmi leurs preuves, une vidéo d’adieu, un film où l’un des accusés fait un testament oral, comme souvent avant un attentat suicide. Le procès doit durer trois semaines. Les accusés risquent entre 5 et 10 ans de prison.