Avec l'aube, le calme est progressivement de retour lundi à Tel Aviv en Israël, alors qu'une violente manifestation a été réprimée par la police dimanche soir. Plusieurs centaines de juifs originaires d'Ethiopie (appelés péjorativement Falashas) étaient venus protester contre les discriminations dont ils se disent victimes.
Un soldat noir passé à tabac. Une vidéo montrant des policiers bousculant et frappant à coups de poings un soldat noir a mis le feu aux poudres. Les deux officiers ont été suspendus. Le Premier ministre Benjamin Netanyahou a lancé un appel au calme et rencontrera lundi Demas Fekadeh, le soldat, ainsi que des représentants de la communauté.
Une quarantaine d'arrestations. Dimanche, une voiture de police a été retournée, des vitrines brisées, des biens détruits. Les agents en tenue anti-émeute ont essuyé des jets de pierres et de bouteilles. La police a eu recours aux canons à eau et des grenades assourdissantes disperser la foule. Selon les chaînes de télévision israéliennes, des gaz lacrymogènes ont également été utilisés, ce que la police n'a pas voulu confirmer. Jeudi dernier déjà, une manifestation avait été durement réprimée.
Les autorités font état de 56 policiers et de 12 manifestants blessés ainsi que de 43 interpellations.
Les juifs d'origine éthiopienne, qui sont 135.500 en Israël, se plaignent depuis longtemps d'être victimes de discriminations et de racisme. "Nos parents ont été humiliés pendant des années. Nous ne sommes pas prêts à attendre plus longtemps pour être reconnus comme des citoyens égaux. Cela pourra prendre quelques mois, mais cela va arriver", a déclaré un manifestant à la télévision. "Toutes les revendications seront étudiées, mais la violence et de tels troubles n'ont pas leur place", a déclaré le Premier ministre.