La charia dans les rues de Wuppertal. Nous ne sommes pas à Chicago dans les années 30 mais bien à Wuppertal, ville tranquille de 300.000 habitants du district de Dusseldorf, dans la Ruhr. Ici, pas de prohibition mais une "police de la charia" autoproclamée. Des groupes qui patrouillent dans la ville, pour rappeler à la loi islamiste les musulmans de sortie le soir.
Des chasubles oranges siglées "shariah police". Ces brigades tentent de convaincre les noctambules d’abandonner leur projet d’aller fréquenter les casinos, bars et autres boîtes de nuit, et leur conseillent fermement de bouder musique et alcool. Les femmes musulmanes, elles, sont rappelées à leur devoir de porter le voile. En témoigne cette vidéo où cinq hommes posent avec leurs chasubles oranges siglées "shariah police".
"Ce ne sera pas ce soir qu’ils joueront au casino." Sven Lau, un Allemand converti qui se présente comme leur leader, se félicite d’avoir intimidé un groupe de jeunes dans la rue : "les trois frères que nous avons croisés dans la rue allaient à la salle de jeu, mais après nous avoir rencontrés un seul voulait toujours y aller. Les deux autres avaient honte, ils sont repartis et ont finalement réussi à convaincre l’autre à ne pas y aller. Ce ne sera pas ce soir qu’ils iront jouer au casino."
Des poursuites judiciaires sont engagées. Des poursuites sont engagées contre Sven Lau pour avoir incité des jeunes à rejoindre le jihad en Syrie. Le ministre de l’Intérieur allemand a demandé de mettre fin à ces patrouilles nocturnes, condamnées conjointement par la classe politique qui critique cette police parallèle et le conseil central des musulmans d’Allemagne qui dénonce ce détournement de l’Islam.
La charia à la Thrace. Il existe un seul endroit en Europe où est légalement autorisée la charia, c’est-à-dire l’ensemble des règles légales et morales qui doivent guider la vie d’un musulman : la Thrace occidentale, en Grèce, à la frontière turque. Une exception soulignée par Alexis Varende sur le site Orient XXI et inscrite dans une loi de 1914 qui permet aux populations grecques musulmanes, majoritaires dans cette région, de pouvoir recourir si bon leur semble aux muftis et à la loi islamique. A condition, tout de même que les verdicts rendus ne rentrent pas en désaccord avec le droit grec.