Une romancière élucide un crime 80 ans après

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L’auteur de romans policiers PD James assure avoir élucidé un crime remontant à 1931.

L’INFO. Résoudre des crimes dans des romans, c’est bien. Le faire en vrai, c’est mieux. PD James, célèbre auteur britannique de polars, assure avoir élucidé un meurtre qui fascine la Grande-Bretagne depuis 80 ans, celui de Julia Wallace, retrouvée morte chez elle en 1931. Dans le Sunday Times, la romancière explique avoir la "conviction absolue" d’avoir identifié le tueur, qui ne serait autre que le mari de la victime.

Chapitre 1 : un mystérieux coup de téléphone. Le soir du 20 janvier 1931, le corps de Julia Wallace, battue à mort, est découvert à son domicile de Liverpool par son mari, William, un agent d’assurance de la compagnie Prudential, qui devient aussitôt le suspect numéro un. La veille, ce dernier avait reçu un mystérieux coup de téléphone à son club d’échec. Un certain RM Qualtrough lui laisse un message l’invitant à se rendre, le lendemain, à un rendez-vous. Sauf qu’une fois sur place, William Wallace découvre, après avoir tourné en rond, que le 25 Menlove Gardens East, où il devait se rendre, n’existe pas. A son retour chez lui, il découvre le cadavre de sa femme et donne l’alerte.

julia et william wallace, CAPTURE YOUTUBE

Chapitre 2 : le procès. William Wallace est immédiatement soupçonné. Lors de son procès, il explique qu’il s’attendait à un rendez-vous d’affaires après le mystérieux appel du 19 janvier, mais la police pense qu’il a lui-même passé le coup de téléphone afin de se créer un alibi. Il est condamné pour le meurtre de sa femme. Puis, coup de théâtre : la cour d’appel décide d’annuler sa condamnation, estimant qu’il existe trop peu d’éléments contre lui. William Wallace échappe de justesse au gibet et meurt, seul, deux ans plus tard. Quant au meurtre de Julia Wallace, il n’est jamais élucidé et demeure un mystère.

l'auteur de polars P.D. James

Chapitre 3 : l’épilogue. Jusqu’à ce que la romancière PD James se saisisse de cette affaire qui fascine les Britanniques depuis près d’un siècle. C’est dans le Sunday Times qu’elle explique avoir trouvé le fin mot de l’histoire. L'idée lui serait venue en 2010, alors qu'elle préparait une conférence. Pour l’auteur, il ne fait aucun doute que William Wallace a bien tué sa femme. Mais l’histoire serait un peu plus compliquée. Le mystérieux coup de téléphone du 19 janvier 1931 aurait été passé par un certain Richard Parry, 22 ans, petit dur de Liverpool qui aurait pris William Wallace en grippe après avoir été licencié de chez Prudential. Pour se venger de son ex-collègue, il aurait décidé de lui faire une mauvaise farce et d’envoyer cet homme "vieillissant et malade dans le froid d’une nuit d’hiver en quête d’une commission" inexistante. Si l’affaire n’a jamais été élucidée, c’est parce que "nulle personne rationnelle ne pouvait imaginer une telle coïncidence" entre l’appel d’un mauvais plaisantin et la décision de William Wallace de tuer sa femme. Richard Parry n’a jamais admis avoir passé l’appel, probablement car il avait peur de se voir accusé du meurtre. Quant à William Wallace, il a emporté son secret dans sa tombe.

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