Elias Sanbar, l’ambassadeur de la Palestine auprès de l’Unesco, s’est félicité de l’adhésion lundi de son pays à l’organisation internationale. "Ça a été une journée extrêmement importante pour nous", a réagi sur Europe 1 le diplomate. "Cela marque la fin de quelque chose et le début d’une nouvelle étape. Ce qui est fondamentalement le plus important, ce n’est pas que nous rejoignons l’Unesco, mais une agence de l’ONU."
Pour autant, Elias Sanbar n’y voit pas un pas décisif vers la reconnaissance au conseil de sécurité des Nations-Unies. "Il n’y a strictement aucun rapport de cause à effet, de procédure mécanique entre le fait d’être membre d’une agence internationale et le fait que cela bloque ou débloque la situation au Conseil de sécurité", a-t-il rappelé. "La situation est bloquée. Et l’ambassadeur des Etats-Unis, qui m’a demandé de retirer ma demande d’adhésion à l’Unesco, m'a confirmé qui si je l’avais fait, cela n’aurait pas débloqué la situation."
Quant à l’annonce des Etats-Unis de la suspension de la participation au financement de l’Unesco, conformément à leur menace, Elias Sanbar l’a dénoncée, mais en a profité. "Cette menace par l’argent m’a énormément renforcé le note en ma faveur", a-t-il assuré. Beaucoup de pays se sont sentis littéralement insultés en tant que pays souverains, qu’une nation, si grande soit-elle, leur ai dit : ‘votez comme je le veux ou je punis l’agence’. Cela a eu l’effet inverse."
Enfin, le diplomate a annoncé que le premier dossier d’inscription déposé depuis février concernait l’église de la Nativité à Bethléem.