Les députés uruguayens ont rejeté vendredi l'annulation d'une loi controversée qui permet une amnistie de facto de crimes commis sous la dictature (1973-1985), le vote se jouant à une voix.
Après des mois de manifestations et quatorze heures de débat parlementaire marathon, le parti au pouvoir (Frente Amplio, gauche) n'est pas parvenu à réunir les 50 voix nécessaires pour approuver le projet. Le vote aurait dû être une formalité après l'approbation du projet en première lecture à la chambre basse en octobre puis en avril au Sénat, mais un député de la coalition de gauche au pouvoir a changé d'avis.
La loi de "caducité", adoptée en 1986, contraint les juges à demander l'autorisation du gouvernement de ce pays sud-américain de 3,4 millions d'habitants pour pouvoir poursuivre des membres de forces de l'ordre soupçonnés de violations des droits de l'homme pendant la dictature.