Un accident rare s'est produit samedi soir à l'aéroport de Rome-Fiumicino. Un avion de la compagnie roumaine Carpatair qui assurait un vol pour Alitali a raté son atterrissage et terminé hors piste, ont rapporté des sources aéroportuaires. Il venait de Pise.
Trois blessés. Parmi les 46 passagers et les 4 membres d'équipage présents dans l'ATR 72, trois personnes ont été blessé dans cet atterrissage tumultueux. L'un des trois blessés les plus gravement touchés est une membre d'équipage roumaine de 30 ans qui a subi des traumatismes notamment à la colonne vertébrale mais sa vie n'est pas en danger. Un autre blessé sérieux a fait part de problèmes au bassin.
"Certains pensaient mourir". Un passager de l'avion, encore sous le choc, a raconté cette épreuve traumatisante à l'agence de presse italienne Ansa. "Pendant l'atterrissage, l'avion a touché le sol à deux reprises et violemment. La deuxième fois, le train d'atterrissage s'est plié et l'avion a terminé hors piste. J'ai eu très peur ; certains pensaient mourir et se sont mis à hurler".
Enquêtes ouvertes. L'agence nationale de la sécurité en vol, la compagnie Alitalia et le parquet de Civitavecchia ont ouvert chacun une enquête pour établir les circonstances de l'accident. Deux hypothèses sont déjà avancée, sur la base des premiers éléments recueillis : celles d'une méteo qui, avec de fortes rafales de vent et la pluie, aurait rendu difficile l'atterrissage, ou d'une erreur de pilotage.
Carpatair sanctionné. Tout en évoquant "des difficultés à l'atterrissage à cause d'un vent fort ayant provoqué la sortie de piste", Alitalia a décidé de suspendre "tous les vols opérés par Carpatair sur Pise et Bologne". C'est le 3e incident recensé avec cette compagnie en moins d'un mois. Le 22 janvier dernier, un appareil de la compagnie qui assurait la liaison Ancône-Rome avait dû effectuer un atterrissage d'urgence à Ancône peu après le décollage. Le 5 janvier, un appareil parti d'Ancône avait fait demi-tour à la suite de problèmes de pressurisation, qui avaient obligé les passagers à recourir aux masques à oxygène.
"Nous sommes impressionnés par le nombre d'avaries et problèmes subis par cette compagnie, j'ai d'ailleurs alerté les autorités de l'aviation civile mais je n'ai pas eu de retour", a déclaré le secrétaire nationale du syndicat Uil Trasporti, Marco Veneziani, à l'antenne de la chaîne de télévision SkyTg24. Le 10 janvier, la compagnie avait nié dans un communiqué un manque de fiabilité, dénonçant une "campagne médiatique" alimentée par "des syndicats italiens de pilotes" mécontents du partenariat avec Alitalia.